Les Immortels: Quels cons ces dieux!

Parfois, je délaisse le DVD portable en quelques pouces qui accompagne la plupart de mes pré-nuits comme un rituel à un sommeil réussi, soit voir ou revoir un film avant de plonger dans le royaume de Morphée pour me taper une toile qui se mesure en beaucoup de pieds.

Ce soir, bravant les sempiternels mangeurs de Popcorn qui crapseeeeee leurs paquets en plastiques bruyants de leurs mimines indélicates et ont la fâcheuse tendance à claquer du bec comme une Danielle Mitterand à l'agonie, je me décide d'aller voir le film de Tarsem Singh, les Immortels.

Le gros bonheur du film est le super méchant incarné par Mickey Rourke qui en roi Hypérion sanguinaire et sans pitié est tout bonnement la star du film en gros vilain pas beau qui vole la vedette au héros comme l'on fait pa rle passé les Jockers des Batmans de Burton et Nolan.
Un vrai Mauvais Bad Boy au service d'un film un peu bancale...

En effet, le reste du casting laisse un peu à désirer, les dieux et Zeus (Luke Evans) en tête sont tout simplement débiles (L'homme est à l'image de dieu... Ah Ok c'est pour ça qu'il existe des lois... Pour les enfreindre... Punir autrui des même fautes que l'on s’octroie à soi...) et c'est ce qui gâche le plus le film, le nombre des interventions divines afin d'aider le pauvre Thésée qui ne manque certes pas de courage mais cruellement de réussite, sauf avec le "minotaure", la grosse déception du film aussi, puisque malgré l'utilisation à outrance de CGI (pourtant réussie) est juste un gros balèze mongoloïde avec un casque de taureau et un vocabulaire bovin se résumant à quelques grognements qui résonnent dans le labyrinthe.

Oui Thésée est plus à Homer Simpson qu'à Homère, faut dire que ses origines et son histoire sont tout de même "légèrement" remanier, malgré son courage et sa rage dans le combat (très spartiate d'ailleurs, de la façon dont c'est filmé), ne sauvera pas sa mère d'Hypérion qui l'égorge devant ses yeux.
Pas plus qu'il n'empêchera de se faire dérober l'arc magique tant convoité par une hyène... Si si, une hyène mais qu'a pris pas mal de stéroïdes (On avait encore rien vu avec le Dent de Sabre de 10000), mais je l'ai reconnu quand même, c'était la plus chétif du Roi Lion qui a repris du poil de la bête!
Et sans l'aide des dieux, le film aurait duré, deux fois moins longtemps.

Cependant Henry Cavill (Thésée tu dors?) est tout de même à l'aise dans ses baskets (sandales) et est avec Mickey Rourke un autre point positif de ce film tourné avec un script certainement écrit avec des champignons non homologuées pour la tambouille de Maïté mais davantage pour la fumette de Doc Gyneco.

Sortie de là, les scènes d'actions sont efficaces comme dans 300 ou Troie selon les angles de la caméra qui emprunte les même gimmicks de filmage que ses ainés.

La 3D, n'est à mon sens non justifié comme elle pouvait l'être pour le Piranhas d'Aja, à part peut-être pour apprécier davantage les formes du fessier de l'Oracle (probablement une doublure d'ailleurs... A voir le raccord) et pour l'avoir vu en 2D, je pense même qu'à un moment ça doit faire saigner les yeux!

Car malgré de longs palabres souvent inutiles qui cassent le rythme d'un film qui se veut plus un film d'action qu'un péplum ou un héroïc fantasy (même si on peut y voir beaucoup d'influence Tolkienne en tout cas dans le traitement qu'en a fait Peter Jackson sur sa trilogie), on nous offre tout de même une autre référence cinématographique d'anthologie avec l'exécution de la mère du héros, purement et simplement pompé sur le premier Conan le Barbare dans l'histoire qui amène Thésée à devenir esclave, car pour le style il se démarque tout de même pas mal du film de Marcus Nispel... Nop c'est pour rire, je parle bien évidemment de celui de John Milius, est tout autre puisque nous avions une décapitation plus ou moins hors champs pour le film avec le Gouvernator contre une scarification profonde d'une gorge au couteau dans un plan américain qui se conclu par une faute de goût évidente quand Mickey Hypérion (c'est pas de sa faute, il a fait ce que le metteur en scène lui a demandé!) souffle sur ses doigts dans la foulée.

A contrario des flagrants défauts précédemment cités, les décors sont tout bonnement sublimes d'où peut-être l'utilisation d'un scope resserré pour faire ressortir les profondeurs des altitudes des plans utilisés plus particulièrement au début et à la fin du film.

Les effets spéciaux numériques sont à la hauteur du projet pour ne rien gâcher de plus aux incohérences du scénario.

Et ça saigne bien comme il faut avec quelques scénettes un peu gorettes comme j'aime bien voir dans un film où les méchants sont vraiment méchants.

C'est donc au final un spectacle épique et violent, pas vraiment Mythologique mais plutôt Mytho Logique pour plaire au public actuel, tout de même intéressant et divertissant malgré ces nombreux défauts, que je vous conseille d'aller voir en salle en 2D ;)